BONJOUR TRISTESSE

Bonjour TristesseDepuis son retour à Paris après de grandes vacances passées sur la Côte d’Azur, Cécile a perdu sa joie de vivre et son entrain habituels. Cet été-là, Cécile était heureuse, entourée de Raymond, coureur de jupons mais père affectueux, d’Elsa, sa « belle-mère » du moment ou de Philippe, le séduisant voisin. Mais l’arrivée surprise d’Anne, une ancienne compagne de Raymond, va bouleverser la quiétude de la maisonnée.
Quand le réalisateur de Laura, fleuron absolu du film noir américain, rencontre Françoise Sagan, révélation, à 18 ans, de la littérature française avec son premier roman publié en 1954, Bonjour tristesse… En 1958, Otto Preminger porte à l’écran le best-seller du « charmant petit monstre » et orchestre à la fois une machination organisée par Cécile pour écarter une « vieille maîtresse » de son père et réussit, en jouant sur un passé aux couleurs du Midi et le noir et blanc du présent et du remords, une tragédie sur des êtres face à la vacuité de leur existence.
Bonjour tristesse (qui ressort dans une nouvelle restauration) réunit de bons comédiens: David Niven en veuf quadragénaire, Deborah Kerr dans le rôle d’Anne Larson, créatrice de haute couture, Mylène Demongeot (Elsa) et bien sûr la jeune Jean Seberg, 19 ans, qui débuta, l’année précédente, en Jeanne d’Arc dans Sainte Jeanne du même Otto Preminger.
Le dvd est accompagné de bons suppléments. Fils de Françoise Sagan, Denis Westhoff évoque la genèse du livre et les rapports entre Sagan et le personnage de Cécile. Otto Preminger raconte sa découverte de Jean Seberg et on le voit passer en revue de jeunes femmes pour les principaux rôles féminins. Enfin, Jan-Christopher Horak détaille la fructueuse collaboration entre le cinéaste et le célèbre graphiste Saul Bass, auteur de l’affiche du film.

(Carlotta)

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