ARES

Arès« Et si demain, la France était devenue un pays pauvre ? » De fait, dans un futur proche, la planète a bien changé… La France de 2035 compte quinze millions de chômeurs et Paris ressemble à une cité dévastée et dangereuse où cohabitent d’inquiétants taudis et d’immenses tours qui abritent les sièges de grands groupes qui ont pris la place de l’Etat… Dans ce monde où la population oscille entre révolte et résignation, Reda rêve d’un modeste emploi de kiosquier. Autrefois, il fut une star de spectacles d’arts martiaux qui ont pour mission, sur grands écrans, de divertir la population. Mais Reda a largement dégringolé la pente. Pourtant lorsqu’il apprend que sa soeur a été arrêtée pour terrorisme, Reda devra accepter de dangereuses règles du jeu et retourner à un ultime cycle de combats. Avec Arès, le cinéaste Jean-Patrick Benes ne se situe pas, dit-il dans les suppléments du dvd, dans la science-fiction mais dans la science-réalité…
Choisissant le registre de la dystopie, le réalisateur embarque le spectateur dans un western futuriste où les armes sont illégales mais où l’homme peut disposer de son corps comme il l’entend. Sur les murs de la ville, des publicités le disent: « Ne donnez pas votre corps à la science. Vendez-le! » Pour sauver les siens, Reda, lui, va accepter d’être un cobaye en testant le HSX, une drogue qui décuple ses forces mais peut, à brève échéance, le détruire… Autour de Reda (le Suédois Ola Rapace, vu dans Section zéro, la série télé d’Olivier Marchal), Jean-Patrick Benes a dessiné quelques singuliers personnages, au premier rang desquels on trouve Myosotis (Micha Lescot), travesti pathétique et tendre qui se révélera une amie sûre… Dans des atmosphères qui font songer à l’excellent Blade Runner (1982) de Ridley Scott, Arès s’impose comme un thriller palpitant et violent qui évoque des lendemains bien angoissants.

(Gaumont)

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