Gérardmer ou le 7e art comme une fleur

Petit coup d'oeil à l'édition 2018. Photos Ana du Parc et DR

Petit coup d’oeil à l’édition 2018.
Photos Ana du Parc et DR

Même si elles se déroulent plutôt dans l’obscurité complice de la salle de cinéma –qui demeure, jusqu’à nouvel ordre, le meilleur endroit pour voir un film- les Rencontres du cinéma sont devenues à Gérardmer aussi incontournables que la fameuse fête des Jonquilles. Pour info, ce grand classique biennal et géromois aura lieu les samedi 6 et dimanche 7 avril 2019. Juste au lendemain du baisser de rideau des 23eRencontres. Qui, elles, nul ne l’ignore, sont annuelles…
Ce rendez-vous où les professionnels et le public se côtoient en permanence, sont, durant quatre jours, l’occasion de découvrir une vingtaine de films projetés en avant-première nationale. Des films qui marqueront l’actualité cinématographique des prochains mois, qu’il s’agisse de films grand public attendus, de films art & essai ou de films à destination du jeune public.
Ces Rencontres réunissent chaque année une centaine d’exploitants de salles de cinéma de tout l’Est de la France et d’autres régions, qui découvrent ainsi les prochaines sorties, échangent leurs expériences, rencontrent les équipes venues présenter leurs films ainsi que leurs partenaires : distributeurs, institutions et prestataires dans le domaine du cinéma. Gérardmer a aussi la particularité de réunir des journalistes et des critiques de cinéma.
Après 22 éditions, les Rencontres ont évidemment pris un solide rythme de croisière… Mais point ici de paisible ron-ron car l’actualité du 7eart donne le tempo d’une manifestation qui s’ingénie à composer un plateau de qualité mais aussi à cultiver une convivialité bienvenue. Pour cela, on peut faire confiance à un attelage qui associe la ville de Gérardmer, l’Office de tourisme, les Syndicats d’exploitants de salles du Grand Est, les multiples bénévoles et la wunderteam autour de Denis Blum, Thierry Tabaraud et Jean-Marc Carpels rejoints naguère par l’ami Jean Walker entouré, cette année, d’Elie Lévy et Arnaud Toussaint…
Après 22 années de Rencontres, les chiffres sont éloquents. 2860 professionnels du cinéma sont passés par Gérardmer où 42 000 spectateurs ont vu 376 films projetés au cours de 389 séances de cinéma.
Et tout cela non-stop ! On attaque dès 9h et on enchaîne les séances de 11h, de 14h, de 17h et de 19h30. Pour un peu, on se dirait à Cannes. Sinon que les eaux du lac de Gérardmer en avril sont plus froides que la Grande bleue en mai. Bien sûr, il manque, dans la Perle des Vosges, la Croisette mais on y goûte, au-delà des films, une sympathique quiétude que le Festival méditerranéen ne connaît pas…

CŒURS ENNEMIS
Coeurs ennemis
USA (1h48) de James Kent

A Hambourg, en 1946, Rachel rejoint son mari Lewis, officier anglais en charge de la reconstruction de la ville dévastée. En emménageant dans leur nouvelle demeure, elle découvre qu’ils devront cohabiter avec les anciens propriétaires, un architecte allemand et sa fille. Alors que cette promiscuité forcée avec l’ennemi révolte Rachel, la haine larvée et la méfiance laissent bientôt place chez la jeune femme à un sentiment plus troublant encore.
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Un film de « guerre » qui se penche sur une période de l’histoire passée sous silence. On risque donc d’apprendre quelque chose ! Tiré d’un best-seller international, ce drame repose aussi sur un triangle amoureux porté par Keira Knightley (Imitation Game, Colette), Jason Clarke (First Man) et Alexander Skarsgard (Melancholia, Tarzan).
Projection le mardi 2 avril à 13h30. Distributeur : Condor. Sortie en salles : 1ermai.

JOEL
Joel
Argentine (1h40) de Carlos Sorin

Ne pouvant pas avoir d’enfant, Cecilia et Diego, qui viennent d’emménager dans une petite ville de la Terre de Feu, attendent depuis longtemps de pouvoir adopter. L’arrivée soudaine de Joel, un garçon de 9 ans, va bouleverser leur vie et l’équilibre de la petite communauté provinciale.
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Carlos Sorin n’est pas un inconnu dans le monde du cinéma. L’Argentin de 75 ans a notamment signé, en 2004, Bombon el perro sur un pays où les pauvres essayent de gagner quelques pesos. Le film avait un ton picaresque et une esthétique proche du néo-réalisme italien. Des arguments qui plaident assurément en sa faveur…
Projection le mardi 2 avril à 15h25. Distributeur : Paname. Sortie en salles : 10 juillet.

DIEU EXISTE, SON NOM EST PETRUNYA
Dieu Existe et il s'appelle...
République de Macédoine du Nord (1h40) de Teona Strugar Mitevska

A Stip, petite ville de Macédoine, tous les ans en janvier, le prêtre de la paroisse lance une croix de bois dans la rivière et des centaines d’hommes plongent pour l’attraper. Bonheur et prospérité sont assurés à celui qui y parvient. Ce jour-là, Petrunya se jette à l’eau sur un coup de tête et s’empare de la croix avant tout le monde. Ses concurrents sont furieux qu’une femme ait osé participer à ce rituel…
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Quand la guerre est déclarée entre les hommes et Petrunya qui a gagné sa croix et n’envisage pas de la rendre ! Un portrait féministe autour d’une fille (Zorica Nusheva dans son premier rôle au cinéma) qui semble faible et qui va se révéler de plus en plus forte au fur et à mesure que les autres se liguent contre elle. Le prix du jury œcuménique au festival de Berlin où le film était en compétition est aussi un bon indicateur…
Projection le mardi mardi 2 avril à 17h15. Distributeur : Pyramide. Sortie en salles : 1ermai.

VENISE N’EST PAS EN ITALIE
Venise Pas en Italie
France (1h35) d’Ivan Calbérac

La famille Chamodot est fantasque et inclassable. Bernard, le père, un peu doux-dingue, fait vivre tout le monde dans une caravane, et la mère, Annie teint les cheveux de son fils Émile en blond, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça !!! Quand Pauline, la fille du lycée dont Émile est amoureux, l’invite à Venise pour les vacances, l’adolescent est fou de joie. Seul problème, et de taille, les parents décident de l’accompagner avec leur caravane…
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Chez les Chamodot, on demande le père ! Dame, c’est l’incontournable Benoît Poelvoorde auquel un grain de folie va très bien. Et, dans le genre allumé, Valérie Bonneton s’y entend aussi. Et tous les deux au service d’un voyage aussi rocambolesque qu’initiatique, on devrait rire. D’Ivan Calbérac (qui sera à Gérardmer en compagnie de Valérie Bonneton), on avait beaucoup aimé Irène (2001) avec une pétulante Cécile de France.
Projection le mardi 2 avril à 19h30. Distributeur : Studiocanal. Sortie en salles : 29 mai.

YULI
Yuli
Espagne (1h50) d’Iciar Bollain
Né le 2 juin 1973 à La Havane, Carlos Acosta est un hyperactif dissipé que son père, modeste chauffeur de camion, inscrit, contre son gré, à l’Ecole nationale du Ballet cubain. Avec son physique athlétique, Acosta sera comparé à Baryshnikov et Noureev. En 1994, il sera nommé danseur étoile du prestigieux Ballet nacional de Cuba…
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : C’est la réalisatrice, actrice et scénariste espagnole Iciar Bollain qui met en scène ce biopic sur la carrière du danseur étoile qui passa des rues de Cuba à la scène du Royal Ballet de Londres. Carlos Acosta joue son propre rôle. Le scénario est signé de Paul Laverty, l’habituel complice scénariste de Ken Loach.
Projection le mercredi 3 avril à 9h. Distributeur : ARP. Sortie en salles : 17 juillet.

CEUX QUI TRAVAILLENT
Ceux Qui Travaillent
Suisse (1h42) d’Antoine Russbach

Cadre supérieur dans une grande compagnie de fret maritime, Frank consacre sa vie au travail. Alors qu’il doit faire face à une situation de crise à bord d’un cargo, Frank, prend – seul et dans l’urgence – une décision qui lui coûte son poste. Profondément ébranlé, trahi par un système auquel il a tout donné, le voilà contraint de remettre toute sa vie en question.
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : L’excellent Olivier Gourmet, vu récemment en Cyrano dans Edmond, se glisse, ici, dans un personnage plus « quotidien » avec un homme ébranlé et trahi par un système auquel il a tout donné. Un drame sur les dessous noirs du monde du travail. Si l’on se souvient du remarquable Dans les allées, l’an dernier, alors ce drame sur l’univers du travail est prometteur. Antoine Russbach sera présent à Gérardmer.
Projection le mercredi 3 avril à 11h. Distributeur : Condor. Sortie en salles : 1erseptembre.

NOUREEV – LE CORBEAU BLANC
Noureev
Grande-Bretagne (2h02) de Ralph Fiennes

Pendant une tournée du Mariinsky à Paris, Rudolf Noureev ulcère les autorités soviétiques en écumant les nuits parisiennes après les représentations. Sommé de rentrer à Moscou, alors que le ballet part pour Londres, Noureev, le 16 juin 1961, réussit à fausser compagnie à ses gardes du KGB à l’aéroport de Paris-Le Bourget…
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Voici un focus sur un moment clé de la vie de celui qu’on surnommait le « seigneur de la danse ». En 1961, il demande en effet l’asile politique en France où il dirigera plus tard l’Opéra de Paris. Oleg Ivenko incarne Noureev (1938-1993) entouré de comédiens français comme Adèle Exarchopoulos, Raphael Personnaz ou Olivier Rabourdin. Le prolifique comédien anglais Ralph Fiennes signe ici sa troisième réalisation.
Projection le mercredi 3 avril à 14h30. Distributeur : Rezo. Sortie en salles : 19 juin.

UNE PART D’OMBRE
Part Ombre
Belgique (1h30) de Samuel Tilman

Jeune père de famille, David est un homme comblé : une femme qu’il aime, deux jeunes enfants adorables, une bande de potes soudée avec laquelle ils partent en vacances en tribu. Mais au retour de leur dernier séjour dans les Vosges, David est interrogé par la police dans le cadre d’un meurtre. Rapidement, l’enquête établit que David, sous des dehors irréprochables, n’avait pas une vie aussi lisse que ce qu’il prétendait. Même si Noël, son meilleur ami et Marco, son avocat, le soutiennent sans conditions, le doute se propage et des clans se forment.
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Un thriller, c’est déjà pas mal. Mais un film noir qui se penche sur la conviction de la culpabilité d’un proche, on ne peut s’empêcher de songer au grand Hitch et à Soupçons (1941). On imagine que Cary Grant n’est pas dans le film et qu’on n’y trouve pas non plus de verre de lait (éclairé de l’intérieur) mais, en tête d’affiche, on verra Fabrizio Rongione, découvert chez les frères Dardenne dans Rosetta (1999) et fidèle du tandem belge. Un acteur au jeu très intense accompagné, ici, par Natacha Régnier. Et puis ça se passe quand même dans les Vosges ! Samuel Tilman sera présent à Gérardmer.
Projection le mercredi 3 avril à 17h. Distributeur : Destiny. Sortie en salles : 22 mai.

VICTOR ET CELIA
AVictor et Celia
France (1h31) de Pierre Jolivet

Victor et Ben, la trentaine, ont pour projet d’ouvrir leur propre salon de coiffure. Mais, rapidement leur rêve tourne dramatiquement court. Déterminé à poursuivre sa quête de liberté et d’indépendance, Victor parvient à convaincre Célia, qu’il a connue lorsqu’ils étaient encore à l’école de coiffure, de le suivre dans l’aventure. Entre leur travail respectif, les paperasses, la réglementation, les dettes, la famille… et les troubles amoureux qui resurgissent du passé, les deux jeunes associés doivent faire front commun pour surmonter tous les obstacles et tenter de mener à bien leur projet de vie.
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Pierre Jolivet sortait de mois de tournage passés dans une caserne de sapeurs-pompiers où il avait mis en scène Les hommes du feu et avait envie de changer de registre. Une rencontre au coin de sa rue avec les deux propriétaires trentenaires d’un salon de coiffure a fait le reste… On connaît bien Jolivet (qui viendra à Gérardmer) pour des films comme Fred (1996) ou Ma petite entreprise (1999). Arthur Dupont et Alice Belaïdi disposent, eux, d’un vrai capital de sympathie sans oublier le sourire craquant de Bérengère Krief…
Projection le mercredi 3 avril à 19h30. Distributeur : Apollo. Sortie en salles : 24 avril.

NOUS FINIRONS ENSEMBLE
Nous Finirons Ensemble
France (1h50) de Guillaume Canet

Quand Max, Marie, Vincent, Eric, Véronique, Isabelle, Antoine et les autres se retrouvent pour de nouvelles aventures, de nouvelles embrouilles, de nouvelles accolades, de nouveaux coups de gueule, de nouveaux accidents…
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Pas besoin de faire un dessin. Voilà un bout de temps qu’on savait que Guillaume Canet allait donner une suite à ses Petits mouchoirs. Le réalisateur fait vivre de nouvelles vacances sur le bassin d’Arcachon à un casting « deluxe » :  François Cluzet, Marion Cotillard, Gilles Lellouche, Laurent Lafitte, Benoît Magimel, Pascale Arbillot, Clémentine Baert, Valérie Bonneton et José Garcia. En 2010, Les petits mouchoirs avait drainé les spectateurs (5,4 millions d’entrées) et largement partagé la critique. Alors, forcément, on attend de voir… le film (peut-être) le plus attendu des 23eRencontres.
Projection le jeudi 4 avril à 9h. Distributeur : Pathé. Sortie en salles : 1remai.

L’AUTRE CONTINENT
Autre Continent
France (1h 30) de Romain Cogitore

Maria a 30 ans, elle est impatiente, frondeuse, et experte en néerlandais. Olivier a le même âge, il est lent, timide et parle quatorze langues. Ils se rencontrent à Taïwan. Et puis soudain, la nouvelle foudroyante. C’est leur histoire. Celle de la force incroyable d’un amour. Et celle de ses confins, où tout se met à lâcher. Sauf Maria.
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Enfants de Lapoutroie, les frères Cogitore sont tous les deux de beaux artistes. Clément est plasticien et cinéaste tout comme son cadet Romain. Après un premier long, Nos résistances en 2011, Romain signe, ici sa seconde fiction et embarque Paul Hamy (découvert dans Suzanne de Katell Quillévéré) et Deborah François (révélée par L’enfant des Dardenne) dans une folle histoire de passion. Un film où la beauté des paysages le dispute à la coexistence de l’amour et de la menace de l’oubli. Deborah François et Romain Cogitoire seront à Gérardmer.
Projection le jeudi 4 avril à 11h30. Distributeur : Sophie Dulac. Sortie en salles : 5 juin.

TREMBLEMENTS
Tremblements
Guatemala (1h40) de Jayro Bustamante

Pablo, 40 ans, est un « homme comme il faut », religieux pratiquant, marié, père de deux enfants merveilleux. Quand Il tombe amoureux de Francisco, sa famille et son Église décident de l’aider à se « soigner ». Dieu aime peut-être les pécheurs, mais il déteste le péché.
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Le cinéma guatémaltèque n’est sans doute pas le plus connu sur la planète cinéma. Excellente raison donc d’aller à sa découverte. D’autant que son sujet résonne, lui, d’accents passablement actuels. On songe évidemment à un autre film, américain lui, qui aborde la même thématique : Boy Erased. Temblores (en v.o.) est le second long-métrage de Jayro Bustamante qui a notamment étudié le cinéma au Conservatoire libre du cinéma français à Paris.
Projection le jeudi 4 avril à 17h. Distributeur : Memento. Sortie en salles : 1ermai.

ROXANE

Roxane
France (1h25) de Mélanie Auffret

Que vient faire Cyrano de Bergerac chez un éleveur de poules bios en Bretagne ? C’est bien le problème de Raymond, qui a toujours tenu cachée sa passion pour le théâtre. Mais lorsque, dos au mur, il est menacé de faillite, il décide de tenter le tout pour le tout. Son idée aussi folle que désespérée : mettre en scène ses poules, dont son « actrice » fétiche Roxane, pour créer le buzz sur les réseaux sociaux et sauver avec panache sa ferme, sa famille et son couple.
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : C’est dans le centre-Bretagne et ses fermes que la cinéaste, originaire de Vannes où ses grands-parents étaient agriculteurs, a eu l’idée de cette comédie qui apparaît gentiment délirante. Mais de fait, c’est avant tout une aventure humaine, celle d’un homme qui est sur le point de tout perdre et qui ne veut pas se résigner, que raconte ce premier film. De plus, dans le rôle de Raymond, entre tendresse et bienveillance, Guillaume de Tonquédec révèle une nouvelle facette de son talent. Mélanie Auffret et Guillaume de Tonquédec seront à Gérardmer.
Projection le jeudi 4 avril à 19h30. Distributeur : Mars. Sortie en salles : 12 juin.

GRETA
Greta
Irlande (1h40) de Neil Jordan

Quand Frances trouve un sac à main égaré dans le métro de New York, elle trouve naturel de le rapporter à sa propriétaire. C’est ainsi qu’elle rencontre l’excentrique Greta, aussi solitaire que mystérieuse. L’une ne demandant qu’à se faire une amie et l’autre fragilisée par la mort récente de sa mère, les deux femmes vont vite se lier d’amitié comblant ainsi les manques de leurs existences… Mais les intentions de Greta sont-elles bien honorables ?
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : A 69 ans, l’Irlandais Neil Jordan a déjà une belle carrière derrière lui avec des films comme Mona Lisa (1986), Entretien avec un vampire (1994), Michael Collins (1996). Pour ce thriller, il réunit deux belles actrices : l’Américaine Chloé Grace Moretz, vue, l’an dernier, dans Suspiria et notre Isabelle Huppert nationale toujours prête à relever des challenges à l’international. Elle est, ici, une prof de piano veuve et solitaire qui se révèle inquiétante. Comme l’hameçon sur l’affiche l’indique, on risque fort de se faire accrocher.
Projection le vendredi 5 avril à 9h45. Distributeur : Metropolitan. Sortie en salles : 12 juin.

MAIS VOUS ETES FOUS
Mais vous etes fous
France (1h35) d’Audrey Diwan

Roman aime Camille, autant qu’il aime ses deux filles. Mais il cache à tous un grave problème d’addiction, qui pourrait mettre en péril ce qu’il a de plus cher. L’amour a-t-il une chance quand la confiance est rompue?
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Ecrivaine d’origine libanaise, Audrey Diwan a été éditrice chez Denoël, journaliste et scénariste, notamment pour son compagnon Cédric Jimenez (Aux yeux de tous en 2010, La French en 2012 ou HHhH en 2015). Avec ce drame de la drogue qui possède l’intensité d’un thriller, la cinéaste propose aussi une réflexion sur le couple, sur le doute, sur l’amour pollué par un fait extérieur, voire même le désamour. On retrouve, ici, deux beaux acteurs, Pio Marmaï dans un personnage complètement abandonné pour qui tout s’effondre et Céline Sallette pour laquelle le personnage de Camille a été écrit… Audrey Diwan sera présente à Gérardmer.
Projection le vendredi 5 avril à 11h45.Distributeur : Wild Bunch. Sortie en salles : 24 avril.

LES CREVETTES PAILLETTEES
Crevettes pailletées
France (1h43) de Cédric Le Gallo et Maxime Govare

Après avoir tenu des propos homophobes, Matthias Le Goff, vice-champion du monde de natation, est condamné à entraîner Les Crevettes Pailletées, une équipe de water-polo gay, davantage motivée par la fête que par la compétition. Cet explosif attelage va alors se rendre en Croatie pour participer aux Gay Games, le plus grand rassemblement sportif homosexuel du monde. Le chemin parcouru sera l’occasion pour Matthias de découvrir un univers décalé qui va bousculer tous ses repères et lui permettre de revoir ses priorités dans la vie.
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Au premier coup d’œil, on se demande s’il s’agit d’un remake du Grand bain de Lellouche. Mais non. Le film est inspiré de la véritable équipe de water-polo gay avec laquelle Cédric Le Gallo parcourt le monde depuis sept ans, de tournois en tournois, dont les derniers Gay Games. Conscient de vivre une aventure unique qui a changé sa vie, le co-réalisateur a eu envie de défendre des valeurs qui l’animent avec ses coéquipiers: la liberté, le droit à la différence et à l’outrance et surtout le triomphe de la légèreté sur la gravité de la vie. Et si on tenait là le film le plus joyeusement barré des Rencontres ? « Les Gay Games, dit le dossier de presse, c’est comme les JO, en moins chiant et avec que des beaux mecs. » Une grande partie de l’équipe du film sera présente à Gérardmer.
Projection le vendredi 5 avril à 14h45. Distributeur : Universal. Sortie en salles : 8 mai.

JE VEUX MANGER TON PANCREAS
Je veux manger ton pancréas
Japon (1h49) de Sho Tsukikawa

Sakura est une lycéenne populaire et pleine de vie. Tout l’opposé d’un de ses camarades solitaires qui, tombant par mégarde sur son journal intime, découvre qu’elle n’a plus que quelques mois à vivre à cause d’une maladie du pancréas… Unis par ce secret, ils se rapprochent et s’apprivoisent. Sakura lui fait alors une proposition : vivre ensemble toute une vie en accéléré, le temps d’un printemps. Peu de temps après avoir passer du temps avec elle, elle décède. 12 ans plus tard, le narrateur est devenu professeur dans son ancien lycée sur les conseils de cette dernière. Kyoko, qui était une amie proche de Sakura, va bientôt se marier. L’occasion pour les deux adultes de se remémorer le temps où Sakura était en vie et a impacté leur vie.
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : Au moins, on retiendra le titre ! Mais attention, rien à voir avec une nouvelle variation de Cannibal Holocaust. Voici en effet une romance dramatique qui, à travers le temps, célèbre des amours de jeunesse trop vite brisées par la mort. « La valeur de chaque jour pour moi qui suis en phase terminale et celle pour toi sont exactement pareilles » dit le personnage de Sakura. Il est probable qu’on entende des reniflements dans le noir de la salle…
Projection le vendredi 5 avril à 17h45. Distributeur : Art House. Sortie en salles : 21 août.

LUNE DE MIEL
Lune de Miel
France (1h28) d’Elise Otzenberger

Jeune couple de Parisiens aux origines juives polonaises, Anna et Adam partent pour la première fois de leur vie en Pologne. Ils ont été invités à la commémoration du soixante- quinzième anniversaire de la destruction de la communauté du village de naissance du grand-père d’Adam. Si Adam n’est pas très emballé par ce voyage, Anna est surexcitée à l’idée de découvrir la terre qui est aussi celle de sa grand-mère. Enfin… d’après le peu qu’elle en connaît.
CE QU’ON PEUT EN ATTENDRE : A travers l’aventure de deux personnages (incarnés par Judith Chemla et Arthur Igual) à la recherche de leurs origines dans un voyage plein de surprises, durant lequel ils ne trouveront pas exactement ce qu’ils sont venus chercher, la cinéaste (qui a, elle-même, accompli ce voyage vers un shtetl de Pologne) s’interroge sur les racines et ce qu’on en fait. « Bien sûr, dans toutes les familles, dit la cinéaste, il y a des secrets, des histoires non transmises. Mais dans les familles juives, quand on comprend pourquoi les parents se sont tus, cela ramène très fort des fantômes. Et peut alors surgir le sentiment que ça aurait pu aussi tomber sur nous, la conscience d’être une rescapée. » Elise Otzenberger, dont c’est le premier film, sera présente à Gérardmer.
Projection le vendredi 5 avril à 19h30. Distributeur : Le Pacte. Sortie en salles : 12 juin.

MODE D’EMPLOI

Tarifs :
6 euros la séance
15 euros : Pass Journée (valable mardi, mercredi, jeudi ou vendredi)
38 euros : Pass Rencontres (valable du mardi au vendredi inclus)

Pour réserver

Actuellement : Office de Tourisme Intercommunal des Hautes Vosges – 4, place des Déportés – 88400 Gérardmer. Tel. 03 29 27 27 27 – info@gerardmer.net
A partir du 3 avril, de 11h à 12h et à partir de 13h30 : Cinéma du Casino – 3, avenue de la ville de Vichy Gérardmer.
Toutes les projections (sauf exceptions indiquées dans le programme des Rencontres) ouvertes au public ont lieu au Cinéma du Casino.
Les détenteurs de Pass ou d’invitation doivent obligatoirement retirer au préalable leur place à la caisse du cinéma du Casino.
L’entrée à une séance publique se fait dans la limite des places disponibles. Selon les séances, pensez à prendre vos dispositions et réserver vos places en amont.
Les Pass et les invitations à une séance ne sont en aucun cas prioritaires.

Site des Rencontres : www.rencontres-du-cinema.com

Affiche2019 Gérardmer

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