GROUCHO, HARPO, CHICO, LINO, JOSEPH, MAURICE, HENRI, STAN ET OLLIE

UNE NUIT A CASABLANCA
Nuit CasablancaAidé par sa bande et sa maîtresse, un ancien nazi assassine un à un les directeurs d’un fameux hôtel de Casablanca qui cache, selon lui, des trésors accumulés pendant la guerre. Nommé à la tête de l’hôtel, Ronald Kornblow va enquêter sur ces meurtres tout en tentant de rester en vie. Réalisé en 1946 par Archie Mayo, Une nuit à Casablanca (dans une belle version restaurée) est un fleuron dans le cinéma des Marx Brothers. Groucho, Harpo et Chico s’en donnent à cœur-joie dans un pur délire fait de burlesque et d’absurde autour de redoutables espions nazis. A cause de « leur » Casablanca (1942), les frères Warner tentèrent d’empêcher les frères Marx de tourner Une nuit… L’échange de lettres à propos du conflit entre la Warner et le désopilant Groucho figure dans les suppléments du coffret. Pour les Marxophiles acharnés mais aussi pour tous ceux qui veulent se plonger dans l’hallucinant univers des frères Marx ! (Le Pacte)
125, RUE MONTMARTRE
125 rue MontmartreCostaud mais brave type, Pascal Casalis est crieur de journaux à Paris pour France Soir. Un jour, il retire de la Seine le fragile Didier… Pascal se prend de pitié pour ce type fragile (Robert Hirsch) qui se révèle être un redoutable manipulateur. Avec l’excellent Lino Ventura dans l’un de ses premiers grands rôles, avec des dialogues enlevés et pétillants de Michel Audiard, 125 rue Montmartre de Gilles Grangier est un bon polar nerveux et sans fioritures qui a pour décor, en 1959, le milieu populaire parisien de la presse écrite. Victimes de la Nouvelle vague, rares sont les films de Grangier qui ont réussi à séduire les critiques de l’époque. Voici pourtant un polar maîtrisé (en version bien restaurée) à redécouvrir ! (Pathé)
UN SAC DE BILLES
Sac BillesEn 1942, les lois antisémites de Vichy obligent Joseph et Maurice, fils aînés d’un coiffeur juif de Paris à fuir vers la zone libre. Dans un monde hostile, les deux frères sont livrés à eux-mêmes. En 1975, Jacques Doillon adapte, avec Un sac de billes, le best-seller autobiographique de Joseph Joffo. Dans une belle version restaurée, on retrouve cette aventure où la peur et l’espérance, sur fond d’insouciance pré-adolescente, ont partie liée. Avec beaucoup de nuance et de finesse, Doillon évoque la tragédie de la Shoah. C’est Claude Berri, qui avait beaucoup aimé Les doigts dans la tête (1974) qui avait poussé Doillon à adapter le roman. Dans les suppléments, Doillon, dont le cinéma portera souvent sur ce thème, parle de l’état d’enfance. (Pathé)
LE MYSTERE HENRI PICK
Mystere Henri PickFace à un surprenant best-seller, un célèbre critique, dans son émission littéraire à la télévision, s’emporte et crie à l’imposture. Avant de se mettre en route pour en savoir plus sur le livre et la trajectoire du pizzaiolo breton, disparu deux ans plus tôt, qui en serait l’auteur. Mais celui-ci n’aurait jamais rien écrit, sinon sa liste de courses… Découvert avec Ma vie en l’air et Le premier jour du reste de ma vie, Rémi Bezançon adapte David Foenkinos et organise, dans Le mystère Henri Pick, un ludique jeu de piste autour de la création littéraire. Camille Cottin, en fille du pizzaiolo, et Fabrice Luchini, épatant en Bernard Pivot ronchon, enquêtent du côté de Crozon. Savoureux et divertissant ! (Gaumont)
STAN & OLLIE
Stan & OllieGrandes stars du burlesque américain des années 20-40 avec plus de cent films à leur actif, Stan Laurel (1890-1965) et Oliver Hardy (1892-1957) constituent le plus célèbre duo comique de tout le 7eart. Avec Stan & Ollie, Jon S. Baird ne propose pas un biopic classique mais s’intéresse à l’année 1953 où les stars, désormais vieillissantes et à la popularité déclinante, se lancent dans une tournée à travers l’Angleterre pour attendre le tournage d’un Robin des Bois qui ne se fera pas. « On vieillit mais on n’est pas cuits ! » Empreint de tendresse, de gravité et de nostalgie, voici un bel hommage à deux monstres sacrés –qui n’étaient pas forcément des amis- que les excellents Steve Coogan et John C. Reilly font brillamment revivre… Drôle et touchant ! (Metropolitan)
REBELLES
RebellesEx-miss Nord-Pas-de-Calais, Sandra était partie tenter fortune sur la Côte d’Azur. Déçue, elle revient cependant au pays en quête de boulot. Embauchée dans une conserverie de poissons, elle est vite harcelée par son chef et le tue accidentellement. Maryline et Nadine, deux employées, ont assisté aux faits. Un gros sac bourré de billets va faire basculer le trio dans une aventure aussi violente qu’imprévisible. Allan Mauduit (co-auteur de la série Kaboul Kitchen sur Canal) donne, avec Rebelles, une comédie noire et déjantée, féministe et sociale. Cécile de France, Audrey Lamy (avec un look punk) et Yolande Moreau incarnent trois ouvrières ordinaires emportées dans un trip sauvage, irrévérencieux et amoral. On songe parfois aux frères Coen ou à Tarantino. C’est un compliment… (Le Pacte)
RAZORBACK
RazorbackAu fin fond de l’Outback australien, le vieux Jack Cullen et son petit-fils sont attaqués par un monstrueux sanglier qui défonce les murs de leur maison. Le gamin disparaît, le grand-père est accusé de meurtre mais il sera relaxé, faute de preuves. Cullen est désormais obsédé par la traque de la bête. Deux ans plus tard, une journaliste américaine, militante d’une association de protection des animaux, vient enquêter et disparaît à son tour… En 1983, Russell Mulcahy, futur réalisateur de Highlander (1986), donne une solide et impressionnante série B de terreur, parfois onirique, qui va devenir culte. Razorback (en version restaurée), c’est le combat, pas gagné d’avance, entre l’homme et la bête, le tout au milieu de rednecks dégénérés. 36 ans après sa sortie, le film conserve tout son potentiel de frissons. (Carlotta)
MON BEBE
Mon BébéMère de trois enfants, Héloïse voit Jade, 18 ans, sa « petite dernière », s’apprêter à quitter le nid familial pour continuer ses études supérieures au Canada. Alors que le couperet du bac et le stress du départ de Jade se conjuguent, Héloïse se remémore les souvenirs partagés dans une tendre et fusionnelle relation mère-fille. Elle s’improvise même cinéaste, en fixant sur son téléphone portable, leurs derniers moments ensemble. Réalisatrice de LOL et de Dalida, Lisa Azuelos réussit, avec Mon bébé, un film juste, plein de sensibilité, de fraîcheur et de pudeur sur le bonheur et l’amour. Et la cinéaste a trouvé avec Sandrine Kiberlain, une interprète parfaitement au diapason. (Pathé)
THE KID
The KidForcé de fuir à travers l’Ouest américain pour arracher sa sœur aux griffes de leur oncle, le jeune Rio va croiser la route du shérif Pat Garrett qui recherche le mythique Billy the Kid. Vite fasciné par le hors-la-loi, Rio rêve désormais de lui ressembler. Avec The Kid, l’acteur Vincent D’Onofrio passe derrière la caméra pour revisiter la légende du fameux bandit. Avec un solide casting (Dane DeHaan en Billy, Ethan Hawke en Garrett, Chris Pratt en méchant oncle), des décors soignés, de l’action et de l’émotion, il met en scène un solide et efficace western. Le film de D’Onifrio vient s’inscrire dans la longue liste des œuvres consacrées depuis les années 30 à l’un des plus célèbres bandits du Wild West… (Metropolitan)
SIERRA
SierraAlors qu’il traque des chevaux sauvages, Ring Hassard rencontre Riley Martin, une jeune avocate (Wanda Hendrix qui est alors l ‘épouse de Murphy) qui s’est perdue. Ring l’entraîne dans la cabane cachée dans les montagnes qu’il occupe avec son père Jeff… Réalisé en 1950 par le vétéran Alfred E. Green, Sierra compte parmi les premiers westerns, en l’occurrence le cinquième, interprétés par Audie Murphy (1925-1971), l’un des soldats américains les plus décorés de la Seconde Guerre mondiale et qui va faire carrière dans le genre. Dans de beaux décors naturels, voici une aventure divertissante autour d’un couple qui va s’aimer, d’un prospecteur chanteur et d’un meurtre que Jeff aurait commis des années auparavant… (Sidonis Calysta)
QU’EST-CE QU’ON A ENCORE FAIT AU BON DIEU ?
Bon DieuLes Verneuil (Christian Clavier et Chantal Lauby) sont de retour. Après l‘imposant succès du n°1 (12,3 millions d’entrées en 2014), voilà, forcément, la suite toujours signée Philippe de Chauveron. Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu ? embarque les bourgeois de Chinon dans une défense et illustration de la France éternelle. En effet, leurs gendres ont décidé de quitter la France avec leurs femmes : Odile et David en Israël, Ségolène et Chao en Chine, Isabelle et Rachid en Algérie, Laure et Charles en Inde où ce dernier veut faire carrière à Bollywood… Claude et Marie vont donc tout faire pour leur faire apprécier la douceur de vivre en France. Comme l’humour est au rendez-vous, le film se regarde agréablement sans tomber dans la franchouillardise. (UGC)
COLD SKIN
Cold Skin« Vous auriez dû rester sur le bateau ! » Trop tard! En 1914, alors que le monde se prépare à l’apocalypse, le jeune Friend, venu d’Irlande, arrive dans l’Antarctique pour relever un officier météorologue mystérieusement disparu. Il débarque sur une île noire battue par les vents et les marées (le film a été tourné à… Lanzarote aux Canaries) et y rencontre un étrange gardien de phare mais surtout d’effrayantes créatures aquatiques devenues les maîtres des lieux. Réalisateur de Hitman (2007), le Français Xavier Gens adapte un roman espagnol et signe, avec Cold Skin, un film d’horreur « à l’ancienne » où se mêlent les ingrédients traditionnels du genre et une romance amoureuse avec l’étrange Aneris. Une réflexion sur le rapport à l’autre, considéré comme un ennemi. (Condor)

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