DES IMAGES A GOGO POUR LES FÊTES

NapoléonNAPOLÉON
Oeuvre quasiment mégalomaniaque, le Napoléon vu par Abel Gance, réalisé en 1927, est un chef d’oeuvre du muet dont la Cinémathèque française a entrepris la reconstruction et la restauration pour permettre de se plonger dans près de sept heures de cinéma qui raconte les premières années de Bonaparte. Gance signe une fresque magistrale (et hagiographique) qui a demandé deux années de tournage et englouti un budget pharaonique. Avec Albert Dieudonné en empereur, cet opéra-image offre des séquences étourdissantes comme une bataille de boules de neige… où la caméra devait donner le point de vue… de la boule de neige ! Dans ce superbe coffret collector en Blu-ray 4K Ultra HD , on trouve notamment Autour de Napoléon, un documentaire de Jean Arroy sur la prise de vue du film, Napoléon vu par Abel Gance, un livre (312 p.) édité en 2024 à La Table ronde, deux livrets, l’un avec les musiques de la bande son, l’autre sur la reconstruction du film ainsi qu’un document sur les différentes représentations de l’empereur au cinéma et un entretien avec Elodie Tamayo, spécialiste du cinéaste, sur le traitement de l’Histoire par Abel Gance. Une pépite pour cinéphiles ! (Potemkine)
AmadeusAMADEUS
En novembre 1979 à Londres, Milos Forman assiste à l’avant-première d’Amadeus, la nouvelle pièce du dramaturge britannique Peter Shaffer. Le cinéaste a un véritable coup de foudre pour cette histoire librement inspirée de la courte pièce du Russe Alexandre Pouchkine, Mozart et Salieri (1830). Réaliser Amadeus devient une obsession pour Forman. Ce sera chose faite en 1984 et Forman peut alors raconter, dans la Vienne du 18e siècle, la rivalité entre le jeune prodige Wolfgang Amadeus Mozart et l’Italien Salieri, compositeur officiel de la cour d’Autriche, qui va s’acharner à détruire la carrière de ce génie, dont il jalouse le talent. Forman a l’intelligence et l’audace de se placer du point de vue de Salieri, l’« ennemi » du divin Mozart. Une histoire très romancée mais emballante. Un Steelbook avec un disque 4K ultra HB et de beaux goodies. Pour le rire dingue de Wolfy ! (Warner)
Arnaud DesplechinINTÉGRALE ARNAUD DESPLECHIN
De La vie des morts (1991) au tout récent Deux pianos, sorti en salles il y a quelques semaines, en passant par Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle), Rois et reine (prix Louis Delluc 2004), Un conte de Noël, Trois souvenirs de ma jeunesse (César du meilleur réalisateur 2016), Roubaix, une lumière, Tromperie ou Frère et sœur, l’intégrale de l’oeuvre cinématographique d’Arnaud Desplechin, c’est, à ce jour, quinze films de fiction que l’on retrouve dans un élégant coffret qui donne le loisir de s’immerger dans une œuvre qui se penche très souvent sur les conflits et les liens affectifs au sein des familles. Mais le cinéaste roubaisien de 65 ans, interroge aussi, dans une approche sensible et complexe, la mémoire et l’identité, les crises personnelles ou encore l’art et son processus créatif. Le coffret est accompagné par plus de huit heures de bonus dont une conversation entre Desplechin et la critique de cinéma Anne-Claire Cieutat, différents entretiens avec le cinéaste, des scènes coupées, des making-of, des essais mais aussi un livret de 28 pages, des cartes postales et des stickers… (Le Pacte)
Edward YangCOFFRET EDWARD YANG
À l’instar de son compatriote Hou Hsiao-hsien, Edward Yang, disparu prématurément en 2007, a donné une œuvre singulière qui a propulsé le cinéma asiatique sur le devant de la scène internationale. Considéré comme l’un des plus grands cinéastes asiatiques, le réalisateur de A Brighter Summer Day et Yi Yi pose sur ses concitoyens un regard chaleureux en maniant brillamment le drame comme la comédie. Réunis pour la première fois dans un coffret Blu-ray, on trouve In Our Time (1982), The Terrorizers (1986), Confusion chez Confucius (1994) et Mahjong (1996), remarquables témoignages, aux images splendides et au propos intimiste sur la transformation radicale de la société taïwanaise des années 1980-90. Dans les suppléments, on trouve notamment trois entretiens inédits avec Jean-Michel Frodon, journaliste et critique de cinéma ainsi qu’un entretien inédit avec l’acteur, réalisateur et metteur en scène Thierry de Peretti. (Carlotta)
Legende BaahubaliLA LÉGENDE DE BAAHUBALI
Poème épique d’une ambition démesurée, La Légende de Baahubali (film en deux parties réalisé en 2015-2017) redéfinit le concept même de « blockbuster » : une spectaculaire tornade sensorielle, où des combats d’une somptueuse sauvagerie rencontrent des chorégraphies à la précision hypnotique. Figure incontournable du cinéma télougou avec des œuvres comme Eega (2012) ou le film épique et musical RRR (2022), S.S. Rajamouli livre une fresque titanesque et complètement hors norme qui se déroule au coeur de l’Inde médiévale autour de deux cousins qui se disputent le trône du royaume du Mahishmati. Dix ans après sa sortie triomphale en deux volets, La Légende de Baahubali sort pour la première fois en France en Blu-ray. Dans les suppléments de cette saga culte, on peut suivre une conversation entre les réalisateurs Karan Johar et S.S. Rajamouli ainsi qu’un entretien avec S.S. Rajamouli et les acteurs Prabhas et Anushka Shetty. En outre, on découvre le making-of des effets spéciaux. Enfin, le coffret inclut de nombreux memorabilia. Un des plus gros succès du cinéma indien de tous les temps. (Carlotta)
CaligulaCALIGULA
Sur un scénario de Gore Vidal qui revisite d’une manière passablement loufoque, l’ascension et la chute de l’empereur Caligula (né en 12 et mort en 41 ap. J.-C.), l’Italien Tinto Brass tourne, en 1979, un péplum érotique que l’Américain Bob Guccione, le fondateur du magazine de charme Penthouse, va truffer, en sa qualité de producteur, d’une série de scènes pornographiques. Tinto Brass renonce à en être le réalisateur et se contente d’apparaître comme chef opérateur. Au total, Caligula est fascinant par la mise en scène baroque des excès de l’empereur romain autour du thème « Le pouvoir absolu corrompt absolument ». Entouré de Peter O’Toole, John Gielgud, Helen Mirren et Teresa Ann Savoy, Malcolm McDowell (Caligula) cabotine autant que faire se peut. Le coffret contient la version de 1979, Io Caligula, une version de 1984 réalisée par Franco Rossellini qui contient des éléments absents de toutes les autres versions du film et enfin Caligula The Ultimate Cut (2023) qui sélectionne une partie des 96 heures du métrage original de Tinto Brass. Probablement la version la plus conforme au projet de départ et la plus intéressante. Caligula, un monstre de cinéma ! (Potemkine)
Coffret BlierCOFFRET BERTRAND BLIER
Aujourd’hui, il n’est plus vraiment de bon ton d’apprécier le cinéma de Bertrand Blier, disparu en janvier dernier à 85 ans, parce que ses films sont (trop?) iconoclastes, provocateurs et même salement misogynes. C’est vrai que le fils du grand Bernard avait le propos provocateur, l’humour graveleux et l’image agressive. Il n’en demeure pas moins que les films de Bertrand Blier avaient le mérite d’être toniques et ludiques même si, comme le souligna un jour Gilles Jacob, Blier « aimait les femmes mais les faisait maltraiter par ses mecs. » On retrouve, dans un gros coffret, dix de ses films dont certains ont défrayé la chronique (Les valseuses ou Tenue de soirée), décontenancé le public (Notre histoire ou Calmos) alors que d’autres prenaient rang d’oeuvres puissantes, ainsi Buffet froid ou Trop belle pour toi… (Studiocanal)
Nuit ChasseurLA NUIT DU CHASSEUR
Quelque part en Virginie dans les années trente, John et Pearl sont deux gamins auxquels leur père, un homme désespéré par la misère de sa famille, a confié le produit du hold-up qu’il vient de commettre… Et puis arrive le terrible Harry Powell, un pasteur fou, serial-killer de veuves, amateur de couteaux à cran d’arrêt, qui porte sur les phalanges de ses mains, les mots LOVE et HATE. En terrorisant les enfants, Powell (Robert Mitchum) veut récupérer le magot mais les enfants pourront compter sur la vieille et généreuse Rachel (Lillian Gish). En 1955, Charles Laughton tourne son unique film comme réalisateur. C’est un échec commercial. Plus tard, ce mélange poétique de film noir et de western aux images très expressionnistes deviendra complètement culte. Une exploration superbe des thèmes du bien et du mal, de l’innocence face à la corruption, et de la protection de l’innocence. Pour les 70 ans du chef d’oeuvre, voici, en version restaurée 4K, un Steelbook en édition limitée, avec près de cinq heures de suppléments qui plongent au coeur de la création du film. (Wild Side)
ArakiTEENAGE APOCALYPSE
La trilogie Teenage Apocalypse a consacré Gregg Araki comme un cinéaste culte et un chef de file du « New Queer Cinema » américain. Avec pour fils conducteurs la ville de Los Angeles et l’acteur James Duval, ces trois films, présentés dans un coffret Blu-ray, dressent un portrait halluciné de la jeunesse américaine des années 1990 : désenchantée, hyper-sexualisée, perdue dans un monde saturé d’images, attirée par la drogue et la mort. Ainsi Totally Fucked Up (1993, inédit en France) raconte, sans détour, la vie sans joie d’adolescents homosexuels de Los Angeles face aux fachos qui les harcèlent, le sida qui sévit et les mœurs légères de leurs compagnons d’infortune. Avec The Doom Generation (1995), Araki suit deux adolescents punks et rebelles dont la route va croiser celle de Xavier, un type étrange qui les implique dans une suite de meurtres sauvages. Enfin, après ce cauchemar psychédélique, le cinéaste américain achève sa trilogie avec Nowhere (1997), nouveau trip adolescent entre drogue, sexe et amour dans un univers déjanté et punk. Dans les bonus, on trouve les commentaires audio de Totally F****d Up et The Doom Generation par les équipes des films, une analyse des films par le critique Raphaël Nieuwjaer, une rencontre avec le réalisateur Alexis Langlois et la musique chez Gregg Araki, vue par le journaliste Lelo Jimmy Batista. (Capricci)
Vol Nid CoucouVOL AU-DESSUS D’UN NID DE COUCOU
Prisonnier de droit commun, Randle McMurphy demande, pour échapper à la prison, à subir un contrôle médical en psychiatrie. Son internement ne va pas sans problèmes car l’infirmière en chef Ratched le considère, très vite, comme un danger à annihiler sans délai. Installé à Hollywood, Milos Forman y fait une belle carrière dans laquelle on remarque évidemment Amadeus (voir plus haut) mais aussi, en 1975, ce Vol… où il retrouve l’esprit frondeur de ses films tchèques pour l’intégrer au cinéma américain de contestation. Plus qu’un réquisitoire contre l’univers psychiatrique, le film est une métaphore d’une société qui repose sur des systèmes répressifs et des phénomènes d’exclusion. Vol… est magnifique autant pour ses séquences jubilatoires que par ses purs moments d’émotion. Jack Nicholson, au sommet de son art, mène le bal face à la terrible et glaciale Ratched (Louise Feltcher) et ce n’est pas vraiment une surprise, le film rafla une brassée d’Oscars. Le film sort dans une belle version restaurée 4K Ultra HD et contient, dans ses bonus, cinq scènes supprimées au montage (9 mn), une conversation inédite entre Christopher Lloyd, Danny DeVito, Brad Dourif et Michael Douglas qui partagent leurs souvenirs (24 mn) et Fou à lier (1997 – 86 mn) un documentaire sur la création du film. Un hymne tragique à la liberté et à la résistance. (Warner)
Barry LyndonBARRY LYNDON
Jeune Irlandais ambitieux et opportuniste, Redmond Barry a épousé Lady Lyndon, une veuve séduisante et encore jeune. Dans l’Europe du 18e siècle, il compte bien, par son ambition, sa ruse et même sa perversité, s’intégrer dans la haute société anglaise… Après deux œuvres corrosives (Docteur Folamour et Orange mécanique), Stanley Kubrick surprend son public, en 1975, avec un majestueux film en costumes qui s’attache à la véracité du cadre historique. Depuis 1969 et la préparation de son Napoléon (qui ne verra jamais le jour), le cinéaste cherche à tourner avec, pour seul éclairage, des bougies. Il y parviendra avec ce film qui repose sur une photographie exceptionnelle grâce à des objectifs de caméra conçus initialement pour la NASA. Présenté, dans une version restaurée 4K Ultra HD, Barry Lyndon, est interprété par Ryan O’Neal (découvert en 1970 dans Love Story) et l’ex-mannequin Marisa Berenson, et adapté d’un roman de William Thackeray. Cette oeuvre en deux actes et un épilogue mêle les scènes de bataille, les duels, les intrigues politiques et la faillite de la vie amoureuse. Promis à une irrésistible ascension, Barry Lyndon connaîtra pourtant la chute à cause de faiblesse de la nature humaine. Un grand Kubrick mélancolique et sombre sur une civilisation qui va s’éteindre. (Warner)
SakamotoRYICHI SAKAMOTO
Connu initialement pour avoir fait partie du groupe de musique électronique Yellow Magic Orchestra (YMO), Ryichi Sakamoto est devenu internationalement célèbre pour l’écriture de ses musiques de films, notamment celle de Furyo (1983) de Nagisa Oshima dans lequel, au côté de David Bowie, il incarne aussi le redoutable capitaine Yonoi, chef du camp de prisonniers de guerre installée dans la province de Java sous occupation japonaise. Avec Le dernier empereur (1987) de Bernardo Bertolucci, Sakamoto remporta l’Oscar 1988 de la meilleure musique. Le coffret comprend trois œuvres du musicien nippon, en l’occurence le documentaire Tokyo Melody, réalisé en 1985 par l’Américaine Elyzabeth Lennard qui explore la vie et l’oeuvre de Sakamoto et le capte en pleine création de son album Ongaku Zukan. Ce film très stylisé mêle des séquences de studio, des interviews, des moments de la vie quotidienne du musicien et aussi des extraits de Furyo. Async est le 19e album solo de Ryichi Sakamoto sorti en 2017 et qui a donné lieu à une captation à New York. Le compositeur a imaginé Async comme une approche minimaliste qui s’inspire d’objets du quotidien, de sculptures et de la nature. Avec l’impression que ce pourrait être sa dernière œuvre, Sakamoto y aborde les thèmes de la mortalité et de la fragilité de la vie. Enfin Opus (2023) est un film de concert-testament réalisé par Neo Sora, le fils du musicien, sur l’ultime, épurée et bouleversante création de Sakamoto alors que ce dernier lutte contre un cancer qui l’emportera en 2023 à l’âge de 71 ans. Dans les suppléments, on peut entendre les commentaires audio d’Elyzabeth Lennard sur Tokyo Melody et suivre un entretien de 2016 (33 mn) avec le cinéaste nippon. Du bonheur pour les mélomanes. (Potemkine)
Seven ZodiacSEVEN – ZODIAC
Au cours de sa carrière, le cinéaste américain David Fincher a dirigé une série d’excellents comédiens. Dans la « collection 2 films », on en dénombre pas moins de cinq : Brad Pitt, Morgan Freeman, Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo et Robert Downey Jr. Les deux premiers sont les flics qui mènent l’enquête dans Seven (1995). Freeman incarne un flic usé proche de la quille et Pitt, son impétueux successeur. Ils vont avoir à résoudre un rébus biblique et sanglant composé par un serial killer bien tordu. Le spectateur est happé dans un univers très glauque tandis que le cinéaste semble être fasciné jusqu’au morbide par son tueur… Douze ans plus tard, après avoir tourné notamment Fight Club et Panic Room, Fincher revient, avec Zodiac (présenté dans sa version Director’s Cut) à une histoire de serial-killer avec, cette fois, le trio Gyllenhaal, Ruffalo et Downey Jr. dans les rôles respectifs d’un dessinateur au San Francisco Chronicle, d’un flic et d’un reporter du même journal. Le thriller retrace, sur fond de courriers et de cryptogrammes, l’enquête sur le tueur du Zodiaque, un mystérieux tueur en série qui frappa dans la région de la baie de San Francisco dans les années 1960 et 1970 et qui, à ce jour, n’a toujours pas été interpellé. Dans une reconstitution très minutieuse, une approche documentaire et une rigueur scénaristique remarquable, Zodiac est un anti-polar qui interroge la frustration inhérente à l’énigme non résolue. Deux thrillers qui changent, en profondeur, de la routine hollywoodienne ! (Warner)
Juré Douze_hommesJURÉ N°2 – DOUZE HOMMES EN COLÈRE
« Objection, votre honneur ! » Les prétoires américains ont souvent servi de décor à des films, peut-être parce que le fonctionnement de la justice américaine, notamment avec ses interrogatoires croisés et ses procédures spectaculaires, se prête bien à la dramaturgie cinématographique et aux codes du spectacle. On peut en juger avec la « collection 2 films » qui réunit un classique des années cinquante et un thriller tout récent (2024) signé du vétéran Clint Eastwood. En 1957, Sidney Lumet réunit douze jurés pour juger le cas d’un adolescent accusé du meurtre de son père. Dans Douze hommes en colère, les jeux semblent fait d’entrée. Par une très chaude journée d’été, tout le monde veut en finir au plus vite. Mais M. Davis (Henry Fonda), un architecte,tout de blanc vêtu, le juré n° 8, inscrit « non coupable » sur son bulletin. Or, il faut l’unanimité pour une condamnation à mort. Le délibéré va devenir très tendu… Dans Juré n°2, Eastwood suit Justin Kemp, un homme, lui aussi, juré aux côtés d’autres citoyens dans un procès pour un meurtre très médiatisé. Jeune mari et futur père de famille, Kemp (Nicholas Hoult) se retrouve rapidement aux prises avec un grave dilemme moral lorsqu’il découvre qu’il est peut-être à l’origine de la mort de la victime… (Warner)
Intégrale AngéliqueANGELIQUE L’INTÉGRALE
Bon sang, qu’elle en aura subi, des assauts, la belle Angélique de Plessis-Béllières ! Mais, toujours, elle demeure fidèle à son balafré de Peyrac… Qu’il s’agisse du roi de France, de l’un ou l’autre de ses courtisans, de Nicolas Calembredaine, bandit au grand coeur, du sultan de Mikenez ou du ténébreux Batchiary Bey, tous sont sous le charme d’une Angélique dont la beauté n’enlève au courage face à tous les vilenies du monde et des hommes. Présentée dans un coffret contenant cinq Blu-ray, l’intégrale Angélique, ce sont cinq films, tous réalisés par Bernard Borderie, entre 1964 et 1968, qui entraînent le personnage imaginé par les romanciers Anne et Serge Golon dans de trépidantes aventures où Angélique peut notamment compter sur la fidélité sans faille du discret mais efficace Desgrey (Jean Rochefort) afin de retrouver ce Joffrey de Peyrac (Robert Hossein) auquel on l’a trop vite arrachée. L’indémodable Angélique, c’est Michèle Mercier, sex-symbol des sixties, dans le rôle le plus marquant de sa carrière. Pour se laisser aller, une fois de plus, au charme d’Angélique, marquise des anges, Merveilleuse Angélique, Angélique et le Roy, Indomptable Angélique et Angélique et le sultan. Idéal pour musarder dans son canapé devant l’écran ! (Studiocanal)
TarzanLA COLLECTION TARZAN
Représentation archétypale de l’enfant sauvage élevé, dans la jungle, par de grands singes, Tarzan est né en 1912 sous la plume d’Edgar Rice Burroughs avant qu’Hollywood ne s’empare des aventures de ce John Greystoke, fils d’aristocrates anglais recueilli, bébé, par un tribu de « manganis »… Sur le grand écran, Tarzan apparaît dès 1918 mais il deviendra mondialement célèbre avec Johnny Weissmuller (1904-1984), ancien champion olympique de natation, qui, sixième Tarzan de l’histoire au cinéma et le premier du parlant, l’incarnera à douze reprises durant les années trente et quarante. Avec sa silhouette sculpturale, Weissmuller va faire de Tarzan l’un des grands héros du cinéma. Dans ce coffret (sept disques), on le retrouve dans Tarzan l’homme singe (1932) où il va rencontrer à la fois le chimpanzé Cheeta et la belle Jane (« Moi Tarzan, toi Jane ») incarnée par Maureen O’Sullivan. Le mythe est né ! Suivront bien d’autres aventures avec Tarzan s’évade, Tarzan et sa compagne, Tarzan trouve un fils, Le trésor de Tarzan, Tarzan à New York, Le triomphe de Tarzan, Le mystère de Tarzan, Tarzan et les amazones, Tarzan et la femme-léopard, Tarzan et la chasseresse et même Tarzan et les sirènes… Autant de films réunis dans un beau coffret couleur vert jungle avec, en bonus, un documentaire sur l’homme-singe. Au terme de sa vie, Weissmuller était interné dans un hôpital psychiatrique où, dit-on, il faisait retenir le célébrissime mais alors pathétique cri de Tarzan ! (Warner)
PusherLA TRILOGIE PUSHER
Le réalisateur danois Nicolas Winding Refn n’est pas encore l’artiste fêté pour les succès internationaux de Drive (2011) puis de The Neon Demon (2016) quand, en 1996, il se lance dans sa trilogie avec Pusher, son premier long-métrage qui met en scène Frank, un petit dealer qui se retrouve avec un énorme cargaison de drogue sur les bras. Surpris par la police, il bazarde la marchandise mais va devoir rembourser le propriétaire. Dans Pusher II, il suit Tonny, libéré de prison, qui envisage de changer de vie mais rien de plus difficile dans les bas-fonds de Copenhague que le cinéaste danois filme avec un réalisme brut. C’est Mads Mikkelsen qui incarne Tonny et qui débute, ici, une grande carrière. Enfin, Pusher III raconte les aventures de Milo, un trafiquant serbe en cure de désintoxication, qui doit organiser l’anniversaire de sa fille tout en gérant une livraison de drogue qui tourne mal. Dans les suppléments de ce coffret Blu-ray avec les versions restaurés en 4K des trois films, on voit le documentaire Gambler (2006 – 1h18) dans lequel Phie Ambo retrace la naissance de Pusher 2 et 3, les suites du premier volet que Winding Refn n’avait initialement jamais imaginé de mettre en œuvre. Outre trois entretiens inédits avec Philippe Rouyer (30 mn), on trouve un livret (88 p.) contenant un entretien fleuve avec le cinéaste et des documents d’archives inédits. Un pilier du cinéma danois et européen des années 90-2000. (The Jokers)

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