EL CLUB

AAArgentine« Dieu vit que la lumière était bonne, et il sépara la lumière des ténèbres ». Mais, sur la côte du Chili, la maison qui abrite une poignée de prêtres discrètement marginalisés par l’Eglise, verse bien du côté de l’enfer. Réalisateur de films remarqués comme Santiago 73, post-mortem (2010) ou No (2012), Pablo Larrain, avec El Club, aborde le drame des prêtres pédophiles dans un film âpre à la lumière crépusculaire. Un jour dans ce coin perdu du Chili, arrive le prêtre jésuite Garcia. L’enquête qu’il mène, fait voler en éclat une petite communauté angoissée par la révélation de ses égarements. Là où le cinéma américain donnait récemment, sur un sujet similaire, Spotlight, Larrain signe une chronique en forme de huis clos feutré mais à l’atmosphère inquiétante. Occupés à suivre le rendement de leur lévrier de course, ces religieux demeurent, pour le reste, toujours dans le déni…

(Wild Side)

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