LA FIN DU JOUR

Fin du jourDans une maison de retraite pour vieux comédiens désargentés, de vieilles gloires de la scène coulent des jours où l’ennui prend le dessus sur tout le reste… Avec La fin du jour (1939), présenté dans une belle version restaurée, Julien Duvivier demeure fidèle à son style sombre et à son regard désespéré sur la nature humaine. Le cinéaste organise la confrontation entre Gilles Marny, acteur talentueux que le public n’a jamais reconnu, Cabrissade, un boute-en-train qui n’a jamais été que doublure et un nouveau pensionnaire, Saint-Clair, vieux beau qui a connu le succès sur les planches et auprès des femmes.
Avec un trio remarquable de monstres sacrés (Victor Francen en Marny, Michel Simon en Cabrissade et Louis Jouvert en Saint-Clair) Duvivier célèbre les comédiens et Charles Spaak signe des dialogues enlevés et brillants ainsi cet échange entre Francen et Simon: « Je suis un acteur! Un cabot sans talent! Quelle différence entre un cabot sans talent et un cabot sans succès? ». Une oeuvre crépusculaire sur les ravages de l’âge et les illusions de la jeunesse, notamment incarnée ici par Madeleine Ozeray!

(Pathé)

 

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