SAINT AMOUR

AAAPicole

Agriculteur, le robuste Jean participe au concours du plus beau taureau au Salon de l’Agriculture à Paris. Son fils Bruno, lui, écume les stands des cépages français. Mais, loin de savourer ou de déguster, il s’ingénie, avec une sacrée descente, à picoler dur… C’est là que Jean décide de l’emmener, dans le taxi de Mike, faire la route des vins, la vraie cette fois. Signé Benoît Delépine et Gustave Kervern, auteurs naguère de Mammuth (2010) ou Le grand soir (2012), Saint Amour est un road-movie à la fois généreux et foutraque. Sans respecter plus que cela un fil conducteur, les réalisateurs s’amusent à réunir une suite de séquences tour à tour émouvantes ou fantastiques. On ne sait pas vraiment pourquoi mais voilà que passe par là une femme rousse (Céline Sallette) chevauchant un beau cheval noir tandis que Delépine-Kervern font un joli clin d’oeil à Andréa Férreol au cours d’un joyeux petit-déjeuner. Décousu mais très attachant, Saint Amour offre aussi le bonheur de trouver Gérard Depardieu (Jean) au meilleur de son talent.
En type défait parce qu’il ne peut plus laisser de message sur le répondeur (saturé) de sa défunte épouse, il est bouleversant. Benoît Poelvoorde (Bruno) et Vincent Lacoste (Mike) sont au diapason.
Une chronique déjantée de la paysannerie française… drôle, tendre, libre et à déguster sans modération.

(Le Pacte)

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