Découvrant le jazz à travers la passion de l’un de ses fils, Jacques Becker décide, dans Rendez-vous de juillet (qui sort dans une bonne version restaurée) d’évoquer, en 1949, la jeunesse de l’après-guerre et la passion du jazz dans les caves de St Germain des Prés. Au Caveau des Lorientais, le cinéaste rencontre le clarinettiste et saxophoniste Claude Luter qui déclenche alors les passions et lui demande de jouer son propre rôle. Becker y mêle une histoire de jeunes amis qui rêvent, sous l’impulsion du bouillant Lucien Bonnard, de monter une expédition ethnographique en Afrique.
Rendez-vous de juillet, qui précède dans la filmographie de Jacques Becker, des oeuvres aussi fortes que Casque d’or (1952), Touchez pas au grisbi (1954) ou Le trou (1960) est un film (couronné du prix Louis Delluc 1949) à la fois allègre et nonchalant qui capte l’énergie d’une bande de jeunes dans le Paris de l’après-guerre… Le film fait évidemment la part belle à de jeunes comédiens comme Daniel Gélin, Nicole Courcel, Maurice Ronet, Brigitte Auber, Jacques Fabbri, Pierre Mondy… On y croise aussi Louis Seigner en savoureux professeur de théâtre ou encore Bernard Lajarrige qui incarne un metteur en scène. Dans les suppléments du dvd, on entend Bernard Lajarrige, disparu en 1999, évoquer notamment le travail de Becker sur le film.

(Gaumont)