LE LIZARD, L’ASSISTANTE SOCIALE, L’ECLAIREUR, L’OREILLE ABSOLUE ET LES MAFIEUX

THE DOORS
DoorsEntre Né un 4 juillet et JFK, Oliver Stone met en scène, en 1991, le parcours de l’iconique Jim Morrison qui, dans l’Amérique des sixties, oublie ses études de cinéma pour révolutionner le rock. Si cette évocation prend des libertés avec la réalité, The Doors, dans une mise en scène enlevée et parfois carrément virtuose, demeure une forte approche de la personnalité de Morrison (1943-1971) incarné par un Val Kilmer tout à fait à son affaire dans l’un de ses meilleurs rôles. Le film évoque aussi bien les souvenirs d’enfance du chanteur, son assimilation à la culture de Venice Beach, les origines de la création du groupe, les expérimentations des drogues psychédéliques ainsi que la fascination narcissique du Lizard King pour sa propre image. Evidemment, la bande-son du film fait la part belle aux psychédéliques Riders on the Storm, The End ou Light My Fire… (Studiocanal)
EXFILTRES
ExfiltrésEn 2015, Faustine, assistante sociale récemment convertie à l’islam, part en Turquie à l’appel de l’Etat islamique. Elle doit travailler dans une maternité. Mais elle va se rendre compte que tout n’est pas comme elle l’espérait. Au printemps 2015, elle se retrouve à Raqqa, en Syrie, est au cœur de l’enfer avec Noah, son jeune fils de 5 ans… A Paris, deux activistes, Gabriel (Finnegan Oldfield) et Adnan (Kassem Al Khoja), sont sensibles à la profonde détresse de Sylvain (Swann Arlaud), le mari de Faustine. Avec l’appui d’un médecin (Charles Berling), ils vont tenter de monter une opération très risquée pour exfiltrer Faustine (Jisca Kalvanda). Basé sur une histoire vraie, Exfiltrés, premier long-métrage d’Emmanuel Hamon, est une approche intéressante qui multiplie les points de vue sur le délicat dossier des Français qui quittent le pays pour aller embrasser le djihadisme. (Metropolitan)
LA RIVIERE DE NOS AMOURS
Riviere AmoursPremière production de Kirk Douglas désireux de soutenir un western pro-indien, La rivière de nos amours (un titre français plutôt fantaisiste par rapport à l’original The Indian Fighter) entre en effet dans cette catégorie de films réalisés à partir des années 50 et dont l’un des plus fameux est La flèche brisée (1950) de Delmer Daves. Eclaireur connu pour sa proximité avec les Sioux, Johnny Hawks (un Douglas très physique) doit gérer, avec le chef Nuage rouge, la traversée d’un territoire indien par un convoi de pionniers. Mais des rénégats avides d’or vont lui compliquer la tâche… En 1955, André de Toth, cinéaste amoureux des grands espaces, utilise bien le technicolor pour magnifier les paysages de l’Oregon et servir cette aventure violente, sauvage et sensuelle dans laquelle la belle Italienne Elsa Martinelli incarne Onathi, la fougueuse Indienne dont Hawks s’éprend. En supplément, un livret (78 p.) sur la genèse du film. (Wild Side)
LE CHANT DU LOUP
Chant LoupAvec son oreille absolue, le premier maître Chanteraide est un brillant et enthousiaste opérateur sonar de la Marine nationale embarqué à bord du sous-marin Titane. Ce spécialiste de la guerre acoustique va être emporté au cœur d’un terrifiant conflit lorsque la France est menacée d’une frappe nucléaire, à priori russe. Avec Le chant du loup, Antonin Baudry signe un solide film d’action dans l’univers des sous-marins nucléaires d’attaque. L’atmosphère en plongée est palpitante même si, sur la fin, l’aventure vire au scénario-catastrophe plus vraiment crédible avec deux bâtiments ne voulant pas se désengager… Autour de François Civil (Chanteraide), Reda Kateb, Omar Sy et Mathieu Kassovitz sont à la manœuvre. En exergue du film, le cinéaste a placé cette pensée attribuée à Aristote : « Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts et ceux qui sont en mer ». (Pathé)
GOMORRA, SAISON 4
Gomorra S4Après le film de Matteo Garrone en 2008, Gomorra, toujours appuyé sur l’œuvre de Roberto Saviano, est devenu une série diffusée, en France, sur Canal+. Si les mafieux font volontiers l’ordinaire des séries, Gomorra continue toujours à captiver. Les 12 épisodes de la saison 4 ne font pas exception à la règle. La mort de Ciro, survenue à la fin de la saison 3, a changé la donne au sein de la Camorra. Désormais débarrassé de ses rivaux, Genny (Salvatore Esposito) règne sans partage sur le centre de Naples. Pour sa part, Donna Patrizia est devenue la redoutable reine du trafic de drogue. Avec cette nouvelle saison, les personnages sont amenés à se déplacer. En se rendant à Londres et en se frottant au milieu des affaires, Genny est confronté aux risques de la légalité… Passionnant ! (Studiocanal)
MCQUEEN
McQueen« J’étais un voyou de l’East End qui savait coudre ! » En quelques années, le petit gars de Londres est devenue une star des défilés de mode, succédant notamment à John Galliano chez Dior. Avec McQueen qui mêle témoignages de son entourage et archives inédites, Ian Bonhôte et Peter Ettedgui donnent un documentaire sombre et fascinant sur ce créateur d’émotions au sourire de gamin espiègle qui affirmait : « Si on ne ressent rien, j’ai foiré ». Alexander McQueen, issu d’un milieu modeste, est devenu un roi des podiums, signant une œuvre insolente faite de sexe et de romantisme. Mort par pendaison à l’âge de 40 ans, l’enfant terrible de la mode était un électron libre autodidacte mais aussi un visionnaire tourmenté. (Le Pacte)
ALITA : BATTLE ANGEL
AlitaEn 2563, 300 ans après que la Terre a connu une catastrophe nommée « l’effondrement » consécutive à une guerre contre Mars, le docteur Dyson Ido (Christoph Waltz) trouve, dans une décharge d’Iron City, les restes vivants d’une jeune cyborg venant de Zalem, la cité céleste surplombant Iron City. Il la répare et lui donne le nom d’Alita, du nom de sa propre fille décédée. Amnésique, Alita (Rosa Salazar) cherche à savoir d’où elle vient et se découvre une capacité extraordinaire au combat. Produit par James Cameron d’après le manga culte Gnnm et mis en scène par Robert Rodriguez, Alita : Battle Angel mixe les prises de vue réelles et l’animation 3D dans un virevoltant spectacle de science-fiction. On se laisse vite emporter par la quête d’Alita d’un monde plus… humain ! (Fox)
RALPH 2.0
Ralph2.0Après Les mondes de Ralph en 2012, Ralph et son amie Vanellope sont de retour sur un nouveau terrain de jeux sans limites, en l’occurrence internet. Réalisé par Rich Moore et Phil Johnston (auteurs en 2016 de l’excellent Zootopie), Ralph 2.0 raconte comment les deux amis vont prendre tous les risques pour trouver la pièce de rechange pour réparer la borne de Sugar Rush, le jeu vidéo dans lequel vit Vanellope. Bientôt, ils auront besoin de l’aide des Netizens, les habitants d’internet. Gros succès dans les salles (il a rapporté plus de 529 millions de dollars), ce film d’animation est un divertissement qui manie bien l’humour pour s’amuser de l’univers de la Toile… (Disney)
A DEUX METRES DE TOI
A Deux Metres ToiQuand organiser le pilulier d’un autre malade devient une technique de drague !  Stella Grant, 17 ans, est atteinte de fibrose kystique. Elle a passé une grande partie de sa vie dans sa chambre d’hôpital. C’est dans cet univers qu’elle tombe pourtant amoureuse de Will Newman, également atteint de mucoviscidose. Malheureusement, leur maladie les empêche de s’approcher trop près l’un de l’autre. A deux mètres de toi est un drame adolescent américain sur un « amour interdit » en butte aux contraintes de la médecine. Tendre, émouvante et porteuse d’espoir, cette comédie dramatique et… romantique doit beaucoup au mignon duo incarné par Haley Lu Richardson et Cole Sprouse… (Metropolitan)
LES FAUVES
FauvesEn été, dans un camping de Dordogne, des jeunes gens disparaissent. Les rumeurs courent. La peur grandit. Des cris terrifiants traversent la nuit. On parle d’une panthère tueuse qui rôde. En vacances avec une copine dans le camping, Laura, 17 ans, croise la route de Paul, un écrivain attirant et inquiétant dont elle pense qu’il est peut-être l’auteur des crimes. Avec Lily-Rose Depp (Laura) et Laurent Lafitte (Paul) en tête d’affiche, Vincent Mariette signe, avec Les fauves, un thriller estival (une femme-flic –Camille Cottin- à la dérive mène l’enquête) qui s’offre des allures de slasher. Mélangeant le polar à énigmes et le film fantastique, cette aventure vaut surtout pour l’éveil sensuel d’une grande adolescente fascinée par le mystère et l’horreur… (Diaphana)
LET’S DANCE
Lets DancePassionné de hip-hop, Joseph quitte l’entreprise d’artisan couvreur de son père et monte à Paris en rêvant de gagner les Masters of Hip-Hop. Pour entrer dans ce concours international, il intègre un groupe mais tout va aller de travers. A la recherche d’un petit boulot et grâce à Rémi (Guillaume de Tonquédec), l’ancien amant de sa mère décédée , il se retrouve à donner des cours à de jeunes danseurs classiques. Mais Joseph (Rayane Bensetti, vu dans La finale) doute car sa mère était danseuse classique et il la considérait comme une artiste ratée. Ballerine brillante qui prépare le concours d’entrée au prestigieux New York City Ballet, Chloé saura le faire vibrer. Sorte de Sexy Dance à la française, Let’s Dance (rien à voir avec la chanson de David Bowie) est une variation, entre hip-hop et danse classique, sur la légitimité de l’artiste. (Pathé)

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