JEAN GABIN

aaaajeanCeux qui ont découvert Voyage à travers le cinéma français, l’excellent documentaire de Bertrand Tavernier, ont sans doute été frappé par la belle place que le cinéaste de Que la fête commence! accorde à Jean Gabin… De fait, en 50 ans de carrière et une centaine de films, Gabin s’est imposé comme une figure majeure de l’écran français. Mieux que cela, et à part Depardieu, le cinéma français n’a jamais eu un acteur de cette trempe. De la belle gueule aux yeux clairs des années d’avant-guerre au « vieux » à cheveux blancs et stature massive, Jean Gabin (1904-1976) a souvent incarné le « peuple » dans sa belle humanité tout en proposant un jeu dépouillé et réaliste.
Un beau coffret permet de le retrouver dans cinq chefs d’œuvre : Pépé le Moko (1937) de Julien Duvivier où il incarne un caïd du milieu parisien réfugié dans la Casbah d’Alger et qui tombe amoureux d’une demi-mondaine (Mireille Balin). Avec La grande illusion (1937), Gabin accompagne Jean Renoir dans un admirable plaidoyer contre la guerre. Il retrouve Renoir pour La bête humaine (1938), adaptation du roman de Zola et drame de la fatalité amoureuse. Le jour se lève (1939) de Marcel Carné, sur des dialogues de Prévert, est sans doute l’un des plus beaux fleurons du réalisme poétique. Enfin  Touchez pas au grisbi (1954), signé Jacques Becker, permet de retrouver Gabin en truand vieillissant dans le polar qui relança sa carrière après la guerre…
Parfait pour découvrir (ou retrouver) un géant du cinéma.

(Studiocanal)

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