AU BONHEUR DES IMAGES ! LES COFFRETS SONT SOUS LE SAPIN

AUDREY HEPBURN
AudreySilhouette gracile, visage fin, yeux de biche et sourire malicieux, Audrey Hepburn (1929-1993) tranchait avec les stars de son époque mais elle s’imposa cependant avec élégance dans le gotha hollywoodien. Véritable mythe romantique, la comédienne britannique née à Bruxelles n’était pourtant jamais dans la mièvrerie. On la retrouve, tout en fraîcheur, dans un coffret (rose, forcément) qui réunit sept de ses films les plus emblématiques. Elle est Eliza Dootlittle dans My Fair Lady (1964) de George Cukor, Natacha Rostov dans l’adaptation (1956) du Guerre et paix de Tolstoi par King Vidor, le mannequin de Drôle de frimousse (1957) de Stanley Donen, Gaby dans Deux têtes folles (1964), le remake de La fête à Henriette de Duvivier, la fille du chauffeur de maître dans Sabrina (1954) de Billy Wilder où elle partage l’affiche avec Bogart, la fantasque Holly dans l’admirable Diamants sur canapé (1961) et la princesse Ann dans Vacances romaines de William Wyler qui, pour ses vrais débuts en 1953, lui valut d’emblée un Oscar de la meilleure actrice ! (Paramount)
ANTOINE DOINEL
DoinelA l’instar de Flaubert, François Truffaut aurait pu dire : Antoine Doinel, c’est moi ! Composé de quatre longs et un moyen-métrage, voici un coffret qui fait la part belle au personnage incarné par Jean-Pierre Léaud, de la petite adolescence à l’âge adulte. Sorti en 1959, Les 400 coups signe l’acte de naissance de Truffaut et de son double de fiction. Suivront le (rare) court-métrage de 29 minutes Antoine et Colette (1962), Baisers volés (1968), Domicile conjugal (1970) et L’amour en fuite (1979) tous présentés pour la première fois dans une belle restauration 4K. Un coffret de pure cinéphilie, riche en suppléments avec des archives télévisées exclusives dont des entretiens avec Truffaut, le court-métrage Les mistons (1957) ou les essais des comédiens pour Les 400 coups. Un cycle à la fois léger et mélancolique, rebelle et immature, iconique et irrésistible. (Carlotta)
OUTRAGES
OutragesEntre l’excellent Incorruptibles et le médiocre Bûcher des vanités, Brian de Palma raconte, en 1989, les aventures de la recrue Max Eriksson qui, au cœur des combats du Vietnam de 1966, est sous l’emprise du charismatique sergent Tony Meserve. Mais lorsqu’un de ses hommes est tué, le sergent décide, en représailles, d’enlever une jeune villageoise. Eriksson croit à une fanfaronnade mais Meserve passe à l’acte. Pire, il contraint sa patrouille à violer un Oanh terrifiée. Avec virtuosité, le cinéaste montre un soldat désespéré qui décide de dénoncer un crime qu’autour de lui, on voudrait taire. Avec Michael J. Fox (Erilksson) et Sean Penn (Meserve) en tête d’affiche, un film de guerre terrifiant et poignant présenté dans un beau coffret en édition limité. En bonus, un livre grand format (200 p.) illustré de photos et d’archives rares. (Wild Side)
JOAQUIN PHOENIX
Joaquin PhoenixDans la vaste cour des comédiens hollywoodiens, Joaquin Phoenix a réussi à se tailler une place d’importance.  Dès ses dix ans, il joue au cinéma avant de collectionner de bons rôles dans des films comme Prête à tout avec Nicole Kidman puis de s’imposer en empereur dans le Gladiator de Ridley Scott. Un coffret regroupe sept films dans lesquels l’acteur peut donner toute sa mesure et toute sa palette de composition. Ainsi, en manager de discothèque proche de la mafia russe dans La nuit nous appartient (2007), en écrivain public du futur dans Her (2013), en vétéran de la marine devenu alcoolique et violent dans The master (2012), en amoureux transi dans Two Lovers (2008), en détective privé dans Inherent Vice (2014), en tueur à gages paumé dans A Beautiful Day (2017) avec lequel il est couronné meilleur acteur à Cannes et bien sûr en clown tragique et tueur psychopathe en 2019 dans le formidable Joker. (Warner)
MECHANTS
MechantsC’est Alfred Hitchcock qui disait que plus le méchant est… méchant, plus le film est réussi. Cette observation se vérifie pleinement dans le coffret (noir, évidemment) qui réunit cinq films cultes avec Joker de Todd Philipps et un Joaquin Phoenix hallucinant de maigreur et de dinguerie sauvage. Dans Shining de Kubrick où Jack Nicholson, dans l’hôtel Overlord désert, excelle dans le pétage de câble. La pauvre Wendy (Shelley Duvall) en hurle encore de terreur. Suave et gourmand, Anthony Hopkins incarne le psychopathe absolu dans Le silence des agneaux de Jonathan Demme et la frêle Clarice Starling (Jodie Foster) aura bien du mal à le dompter. Dans Terminator, James Cameron embarque le spectateur dans la pure SF avec un assassin cybernétique et un résistant humain incarné par Arny Schwarzenegger. Enfin, on ne va pas spoiler Usual Suspects de Bryan Singer mais son méchant est une synthèse… (Warner)
WESTERN
WesternOn dit parfois que le western est mort ou, du moins, qu’il n’a plus de public… Pourtant le cinéphile se plonge toujours avec ravissement dans ce genre, le plus éminemment américain qui met en scène, film après film, la marche vers l’Ouest, la ruée vers l’Or, les guerres indiennes et la naissance des Etats-Unis.  Voici un coffret-livre qui réunit pas moins de vingt classiques dans lesquels s’illustrèrent John Wayne, Gary Cooper, James Stewart, Robert Mitchum, Burt Lancaster ou Richard Widmark qui y gagnèrent souvent leurs galons de star. Dans cet ensemble, on retrouve quatre inédits en dvd : Le cavalier de la mort (1951) d’André de Toth avec Randolph Scott, Bataille sans merci (1953) du grand Raoul Walsh avec Rock Hudson, Dix hommes à abattre (1955) de Bruce Humberstone et Les écumeurs (1942) de Ray Enright avec Marlène Dietrich en blonde et influente patronne de saloon… (Sidonis Calysta)
OSS 117
OSS117Hubert Bonisseur de la Bath est indiscutablement un champion du monde. Dans la catégorie espions, on n’a jamais fait plus crétin. Et pourtant OSS 117 a le sourire ravageur des grands fauves ! Incarné par un Jean Dujardin qui se régale visiblement de s’emparer d’un tel idiot, on retrouve l’espion français inventé en 1949 par Jean Bruce, dans un coffret qui réunit les trois comédies d’espionnage de la nouvelle série de ses aventures : Le Caire, nid d’espions (2006) qui plante son décor dans la IVe République de René Coty, Rio ne répond plus… (2009) où il est en quête d’un microfilm détenu par un ancien dignitaire nazi, les deux mis en scène par Michel Hazanavicius et Alerte rouge en Afrique noire (2021) réalisé par Nicolas Bedos où OSS ronge son frein dans le service informatique du service avant de pouvoir filer en Afrique de l’Ouest secourir l’agent 0SS 1001 (Pierre Niney). Pour le simple et délicieux plaisir de rire de bon coeur. (Gaumont)

 

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